dimanche 7 janvier 2018

RIGAUD Jean et SERRES Pierre Antonin.



RIGAUD Jean,



Jean Rigaud est né le 20 octobre 1872 a la ferme Sabatier a Mayreville,
Il fait son service militaire à Montpellier au 82éme RI en 1893,
En 1904 il épouse Jeanne Marie SERRES de la ferme Jean Testat, devient Maire de Mayreville de 1905 à 1918, ( remplacé a partir d’Août 1914 par son adjoint pour la durée de la guerre),
Il est gazé lors des combats de Novembre 1915, Devant le manque de main d’œuvre il n'est pas démobilisé mais est envoyé à la poudrière nationale d’Angoulême ou il travaille jusqu'en 1918,
A son retour il vend la ferme familiale et part s'installer avec sa femme a l'Estradette aux alentour de Plaigne et engage alors un autre et long combat, administratif cette fois, pour faire reconnaître ses difficultés respiratoires suites de son gazage lors des combats,
Il lui sera reconnu successivement une invalidités de 10% puis de 70% et enfin de 100% en 1925 soit prés de dix ans après avoir été gazé et 7 ans après la fin de la guerre,
Il meurt deux ans plus tard en 1927 d’asphyxie, a l'age de 55 ans.


Quelques documents et effets personnel de Jean ( montre, plaque d’identité).

son cadre et ces médaille


SERRES Pierre Antonin,



Pierre Serres est née le 5 Decembre 1892 a Mayreville (11) dans la ferme de Jean Testat,
En 1904 il deviens le beau frère de Jean Rigaud ( évoqué précédemment),
De la classe 1912 il fait son service a Perpignan au 53éme RI de Ligne 3éme Compagnie,
Normalement libéré en Octobre 1914, l'ordre de mobilisation est donné Il fais parti des premières troupes qui vont rejoindre le front et participer au combats des frontières.
Le Régiment se porte, par marches forcées vers la frontière Lorraine qu'il atteint le 15 août, dans la région d'Avricourt.
Au matin du 25 Août la Bataille dite de ( La trouée de Charme) est lancée.

Le 28 Août lors d'une offensive allemande Pierre Serre est tué en tenant une position défensive au bois de la Clayeure avec sa compagnie, il avait 22 ans,


Correspondance, photo et effets de Pierre

Son cadre avec les médailles et sa plaque d'identité



Touts deux reposes cote à cote dans la tombe familiale. 





lundi 12 septembre 2016

Trousse Veterinaire 1914/ 1918

Bonjour.

Voici une trousse d'appareils chirurgical que possédais notamment les canonniers conducteur lors de la grande guerre.

Celle-ci appartenait a mon arrière grand père.

Les canonniers conducteurs avais pour tache de conduire l'attelage ; ravitailler en munition mais aussi le soin des chevaux.
En dehors de nourrir; brosser ou ferrer les animaux il fallait aussi soigner leurs blessures. Voila pourquoi l'armée fournissait une petite trousse veterinaire  a ces hommes.

La sacoche



Marquage Gon V.M





Petite poche sur le coté


Pochette avec aiguille a suture.


Objet mystère. ( si une personne sais a quoi sert cet outil?)


Ce n'est pas un ressort ça prend la forme que l'on veut, on dirais que c'est une espèce de fil de fer galvanisé ou peut être du plomb.


Vue d'ensemble












samedi 10 mai 2014

FAFL 11 765: Tichadou René

-        Bonjour a tous.

Je voulais simplement vous faire partager le carnet de route ( tout du moins une partie) d'un vétéran Français 



TICHADOU René.


- Mars 1941 : Engament dans l’armée de l’air à Carcassonne.
- Stationné à Marseille un temps en attente de départ pour l’Algérie. Le départ ne se fera pas suite au refus de l’armée Italienne de laisser passer des navires Français dans les eaux méditerranéennes.
- De Mars à Mi-juin : Effectue ses classes à Ronan dans la Drôme.
- Le 20 Juin 1941 : C’est le départ de Marseille pour l’Algérie alors que les classes ne sont pas terminées.
En arrivant au port de Mers-el-Kerbir, il constate l’étendue des dégâts du bombardement qu’ont fait les anglais sur la flotte française qui était stationnée là. Une tourelle du cuirassier « le Bretagne » est encore visible hors de l’eau.
- Fin juin : Il est envoyé à Relizane où il fera à nouveau ses classes.
- Aout 1941 : Il rejoint la Base de Blida et intègre le groupe de Transport 1/ 62 «  Alger »
- Il obtient une permission pour cette fin d’années 1941.
Il rentre dans sa famille à Roquefort-des-corbières pour y passer les fêtes.  C’est la dernière fois qu’il verra son père. En effet ce dernier succombera d’une crise cardiaque au printemps 1942.

- Janvier 1942 : Retour à Blida d’où il fera son peloton de Caporal (fin d’été).


Blida 1942

Dès qu’il le pourra, avec certains camarades, ils fuiront les rangs afin de rejoindre l’armée de la France libre. Ce qui l’emmènera  dans un long périple pour rejoindre  la Tunisie. Ils sont alors considérés comme déserteurs par le régime de Vichy.
- Fin Mai 1943 : Arrivée au camp de Kairouan en Tunisie où il signera son engagement dans les Forces Aériennes Françaises Libres (FAFL). Il passera par plusieurs bases notamment en Libye.

- Mi-Juin 1943, René rejoint le « Groupement Français » au campement Anglais de Macadam, et est affecté au Groupe bombardier  « Bretagne ». Il rejoint alors la Base de Rayack  au Liban (près de Beyrouth).



Passage par le camp de Mena. On aperçoit les pyramides dans le fond.


- Octobre 1943 : Un nouveau groupe est constitué sur la Base de Rayack dont René fera partie.
Ce nouveau groupe voit le jour le 10 Octobre 1943 et portera le nom de l’escadre 3/ 3 « Ardenne ». C’est une escadre de chasseur Bombardier équipé d’appareils Hurricane II Britannique ayant pour but la couverture des côtes de Palestine et de Syrie. René occupera le poste d’armurier au sein d’une des  escadres. Son travail consiste à armer, désarmer les appareils (mitrailleuse et bombe) et  en vérifier le fonctionnement. 


Base de Rayack

- 1er Janvier 1944. Le groupe 3 / 3 fait route à Saint Jean D’acres (Palestine.)


René et ses camarades à Jérusalem.


- 30 Avril 1944. Le groupe est rattaché au « Coastal command » et rejoint l’Afrique du nord.

- Mai 1944. Déplacement de l’escadre à Aboukir (à côté d’Alexandrie) puis la Base de Bône (actuellement Annaba à l’est d’Alger) d’où seront lancés une multitude d’opérations.

- 6 Juin 1944. Toute la base est en effervescence. Les gars apprennent que des troupes alliées ont débarquées en masse en Normandie, et là tout s’accélère. Les opérations s’enchainent les unes après les autres et tous se demandent quand ils rentreront dans la partie.

- 10 Juin. Le groupe part pour la Corse et se trouve rattaché à la 4éme escadre.

- Mi-Juillet 1944. Retour à Régahaia (A côté d’Alger).

- Aout 1944. L’opération Dragon est lancée. C’est le débarquement sur les côtes de Provences. René et L’escadre débarquent à l’Estaque et prennent la Base de Salon le 20 Août où le groupe s’installe. Ils rencontrent  peu de résistance Allemande. Ils se retrouvent assignés à des missions de surveillance en méditerranée. 

- Octobre 1944. L’escadre n’effectue aucun vol dans toute la première moitié du mois. La pluie qui tombe sans cesse rend les pistes inutilisables. Entre le 14 et 16 Octobre le groupe se rend à Istres le Vallon et le 26 Octobre à Bron. 

- 30 Octobre. Le groupe rejoint la base d’Ambérieu à côté de Lyon. L’activité du groupe varie. En effet, entre la pluie et le gel, les pistes de la base qui sont faites en plaque de métal rendent le décollage et l’atterrissage difficile. Il y aura même certains accidents. René et ses camarades armuriers passeront leur temps à conditionner et déconditionner les avions en fonction des ordres et contres ordres qu’ils reçoivent.

- Mi-Novembre. Les missions s’enchaînent à un rythme effréné. L’escadre effectue quotidiennement des Bombardements, des mitraillages et des reconnaissances armées. L’escadrille appuie fortement l’offensive pour la libération de l’Alsace et ce jusqu'à la libération de Strasbourg le 23 novembre.


Un armurier fait le plein des munitions.

- 17 Decembre. Des patrouilles de la 3/3 permettent d’arrêter une contre-attaque Allemande du côté de Kaiserstuhl.

- 26 Décembre 1944. Le groupe se déplace à Luxeuil les Bains (dans les Vosges). L’hiver 44 sera particulièrement rigoureux. Les appareils ne pourront qu’effectuer très peu de mission dont quelques-unes lors des combats de la poche de Colmar. Entre gel et dégel les pistes deviennent encore une fois impraticables. Les conditions de vie pour le personnel au sol sont difficiles entre le froid, la boue, la neige. Toutefois les armuriers n’en oublient pas les fêtes de noël passé loin de chez eux et penseront quand même à faire un petit cadeau au Führer.



- 13 Février. En raison des incidents et de l’état désastreux de la piste de Luxeuil René et le groupe rejoignent Dole.



Luxeuil au dégel

- 16 Février 1945. Avec une météo plus clémente les activités s’intensifient pour accroître une pression constante sur les armées allemandes.
- 17 Mars 1945. Retour sur la base de Luxeuil maintenant plus praticable.
A partir de là l’escadrille effectuera quasiment tous les genres de missions ; du bombardement au soutiens aérien de la 1ére Armée française  en passant par les destructions des voies de transport et autres convois. René et ses camarades effectueront le ravitaillement des appareils en fonction des ordres de mission dans des délais toujours plus pressants.







René (a droite) au lac de Niedermendig en compagnie d'un amis et des enfants de la famille ou il était logés.



Courrier de remerciement du général d'armée de Lattre de Tassigny et du général Bethouart aux groupes de chasseurs Bombardiers.

Durant son activité le groupe III/3 « Ardennes »  officialise...
- Entre la fin Octobre 1944 et le 8 Mai 1945 soit 189 Jours, Le groupe ne totalisera pas moins de 2275 sorties.
- 56 réservoirs de napalm (soit 6 160 galons)
- 821,5 tonnes de bombes larguées.
- 448 570 cartouches tirées.


Et tout ceci grâce notamment au difficile travail des armuriers au sol.
René sera alors muté à l’escadrille 2/3 « Dauphine » mais en tant qu’agent du Matériel Sécurité sauvetage (c’est-à-dire le conditionnement des parachutes et divers matériels  de sécurité.)


Il fera carrière dans l’armée, ce qui l’amènera  en Indochine et plus tard en Algérie. 





Voila pour ce qui est d'une partie de la vie de ce grand Monsieur.












Ses insignes et barètes de rappel.


Source: Récit et document de Mr Tichadou René.

lundi 24 mars 2014

WEHRPASS

Le Wehrpass est une sorte de livret militaire.
A la différence du Soldbush le Wehrpass est plus un document administratif qui reste non pas en possession du soldat mais dans les administrations du régiment.

L’état civil du soldat y est plus complet (les noms prénoms des parents, leur date de décé, orientation religieuse) mais aussi les différentes informations qui concernent celui-ci durant tout le long de son service (mutation, décoration, notations diverses sur le service RDA si effectué).

Le Wehrpass


Photo et état civil du soldat.







Lamemann Landesschütz.

-Enregistré à Melk le 4 Mai 1939.
-Apte à la réserve de niveau 1 (moins de 35 ans)
-Versé dans la LANDES-SCHUTZEN-ERSATZ-KOMPANIE 4/17 le 9 Décembre 1940
(4éme compagnie de remplacement de territoriaux du 17éme bataillon) à la défense de Hambourg.
-Libéré de ses obligations militaires le 15 Janvier 1941.




SOLDBUCH.

Le Soldbuch (ou livret de solde) n'est ni plus ni moins que l’équivalent du livret militaire.

Tout comme le livret Français il y est consigné toutes les informations concernant son porteur.
Entre autre son état civil, il y est consigné les différentes affectations, décorations, blessures et autre matériel donné au soldat.

La couverture du livret.


Le nom et matricule du soldat.
On remarque un tampon en anglais. Mes recherches ne m'ont pas permis de savoir de quoi il s'agit.
A t-il été fait prisonnier et le tampon indique qu'il a été rendue a la vie civile ?
Je cherche toujours.


Sa description.


Le détail du matériel reçu.


Ces séjours à l’hôpital (pour diverses raisons.)


Ses permissions.


KALTENHUBER Florien

-Né le 23/01/1903 a Wagram (Autriche).
-Ouvrier.
-Célibataire.
-Incorporé en Juin 1942 dans le 595 Régiment d’Infanterie (Inf-Reg-595) à Znaim (rep-Tch. Actuellement  Znojmo)
-Ce régiment fait parti de la 327 Division Infanterie (Inf-Div-327).
-Son carnet démontre qu’il sera blessé à plusieurs reprises (notamment des fractures et mutilations)
-Il a pris trois permissions. Deux dans sa ville de St Polten et une à Stattendorf (Autriche).

-La dernière mention faite est une incorporation dans un hôpital de campagne le 07/06/1944

Voila pour le Soldbuch.

samedi 15 février 2014

CARREFOUR DES MARTYRS DE MONTAUBAN.

Le 24 Juillet 1944 les habitants de Montauban auront droit à une scène ignoble dans le centre ville.

En effet quatres hommes on été pendus aux acacias qui font face au café de l'Europe.

Le 17 juillet 1944 au matin, des nazis cernent Montricoux où ont été dénoncés des maquisards. Pendant ce
temps, suivant une liste, des miliciens pénètrent dans des habitations et procèdent à des arrestations. Au final,
huit ont lieu dans le village, trois sont menées dans le bus qui venait de Bruniquelet deux à Nègrepelisse.

Parmi eux, André Castel, André Huguet, Henry et André Jouany, Hugues et Lucien Lespinet, Michel Mélamed. sont arrêtés par les troupes SS

Lors de leur transfert en direction de Montauban le convoi est attaqué par des hommes du "corps francs Dumas".
Malheureusement les pionniers ne parviendront pas à s'enfuir. Deux d'entres eux "Bonhomme et Feuillée" sont abattus par les allemands alors qu'ils essaient de fuir.

Les représailles des SS ne seront pas longue.

Apres avoir subi interrogatoires et privations de nourritures pendant une semaine les maquisards sont conduits, dans la nuit du 23, place du maréchal Pétain. Profitant de l’obscurité et d’une mauvaise surveillance, des résistants tentent de s’enfuir .Ils sont presque tous repris.

Hugues Lespinet a pu quant à lui atteindre la rue des Doreurs où il se dissimule dans un jardin.
Il sera retrouvé le lendemain criblé de balles. Il décédera dans la matinée à l’hôpital.

André Castel, Henry Jouany, André Huguet et Michel Mélamed sont quant à eux pendus à deux acacias de la place.

La place aujourd’hui.
Les deux acacias sont toujours là.


La stèle.


Si vous êtes amenés à passer par là prenez le temps de vous recueillir une minute.

mercredi 18 décembre 2013

BATTERIES DE PORT LEUCATE (11)

Comme les installations dont je parle plus bas, les batteries de port Leucate sont situées sur les hauteurs et surplombent la mer.

Avec une bonne paire de jumelles on peut apercevoir, depuis ces positions, les Batteries de Port la nouvelle.

Comme quasiment toutes les installations de cette époque dans le sud elles sont à l'abandon ( voir même comblées de gravats en tout genre).
Un héritage qui disparaît peu à peu, alors qu'il pourrait servir au devoir de mémoire et à un tourisme historique.

Mais bon...


Vue du ciel.
La zone pourrait se diviser en deux parties.


Les installations plus au sud.


Station Radar type Würzburg.


Voila un de ces radars à l'époque.



l'intérieur de la station.


L'entrée d'un abris

l'intérieur d'un des abris.








Un Tobrouk au bord de la falaise.


Les installations plus au nord.


Les habitations.




Position anti aérienne.
 Avec ces renfoncements pour entreposer les munitions.


Entrée d'un abris.


Encore un Tobrouk.


Les reste d'une tranchée.
Elles permettaient de rejoindre les installations entre elle tout en restant à l'abris.



La vue sur la mer depuis les installations.
(Magnifique!!!)